La pomme de terre est la culture ayant le vent en poupe dans nos régions. Ces dernières années, les surfaces emblavées ont augmenté de 54% entre 2005 et 2017, frôlant les 100.000 hectares pour la récolte 2017.

Plantation

Plantation

A partir de la fin mars, les travaux de plantation de pomme de terre commencent. Ceux-ci se font dans un sol réchauffé (température à 10cm supérieure à 8°C) afin de favoriser la levée rapide des plants. Pour permettre un bon développement des tubercules, les plants sont placés dans des butes de 15-20cm de hauteur, espacées de 75 à 90cm selon le calibre de pomme de terre désiré.

Pour des raisons sanitaires liées au sol, il est conseillé de respecter un intervalle de 4-5 années entre 2 cultures de pomme de terre sur la même parcelle.

Une parcelle avec un précédent céréalier sera préférentiellement utilisée pour la culture de pommes de terre, celles-ci détériorant moins la structure du sol. De plus, le reliquat en azote dans le sol après une céréale est moins variable qu'après une légumineuse. La fumure en N, P2O et K2O peut ainsi être adaptée en fonction de la variété et la qualité recherchées.

Engrais

La culture de pomme de terre est exigeante en grand nombre d’éléments. Ainsi, l’apport en potassium doit être adapté afin d’augmenter la qualité des tubercules. Un déficit en potassium augmente la sensibilité au brunissement enzymatique ainsi qu’au noircissement après cuisson. Le phosphore quant à lui permet d’optimaliser le rendement via une bonne tubérisation, et d’accéder à certains critères de qualité déterminés par l’industrie.

Le chlorure étant toxique pour la culture (diminution de la teneur en matière sèche des tubercules), on apporte généralement la potasse sous forme de sulfate, via du sulfate de K2O l’Haspargit®).

Enfin, le magnésium se manifeste par un jaunissement des feuilles entre les nervures, tout en gardant la souplesse de la feuille. Les carences sont peu fréquentes au vu des terres utilisées pour la culture patatière. Les carences en magnésium ou en autres oligo-éléments sont généralement comblées par voie foliaire.

Actuellement, de plus en plus d'apports d'engrais et d'oligo-éléments se font via des applications foliaires au cœur de la végétation. Cela permet de corriger certaines carences liées au sol ou à la sécheresse.

Protection des plantes

Protection des plantes

Lors de la plantation, une attention est également portée au sclérotinia et au botrytis, sans oublier que les dégâts visuels indiquent une avancée trop importante de la maladie qui ne peut être rattrapée. Ces deux maladies ainsi que les viroses exigent des plants sains et correctement traités.

On veille à désherber les champs de pomme de terre dès que possible, en pré-émergence. Peu de corrections sont possibles en post-émergence.

Au niveau des maladies cryptogamiques, la plus grande nuisance est le mildiou. Cette maladie (phytophtora infestans) se caractérise par ses nombreux ccyles de reproduction annuels, ses mutations régulières vers des souches plus agressives et un très fort pouvoir de propagation. Beaucoup d'efforts sont consacrés à la sélection de variétés résistantes et à la mise au point de modèles d'avertissements (suivant les conditions météo) afin de rendre les traitements les plus efficaces et opportuns possibles. Il est cependant difficile de réunir les meilleures qualités de résistance aux maladies et les qualités gustatives requises par l'industrie de transformation. Dans un premier temps, les dégâts causés sur la feuille entraînent une perte de rendement. Dans le cas où les infections ne peuvent être traitées à temps, la maladie peut contaminer les tubercules, entraînant des problèmes lors du stockage.

Lors des mois juillet et août, en fin de croissance, on veille à protéger la culture contre l’alternaria.

Retrouvez toutes nos fiches de sécurité sur www.phytotrans.be.

Récolte

Récolte

La saison d’arrachage des pommes de terre se déroule de juillet à fin octobre, début novembre.  Il est important de récolter celles-ci à maturité, une peau trop tendre engendrant des blessures et donc des problèmes de conservation. Concernant l’humidité du sol, l’agriculteur se base généralement sur son vécu, les conditions idéales étant difficiles à déterminer.

La notion de poids sous eau est une notion importante en culture de pomme de terre, permettant d’estimer la teneur en matière sèche et en amidon du tubercule. La teneur en amidon varie de 60 à 80%.

Lors de la conservation des pommes de terre, de gros efforts sont réalisés pour maintenir une hygrométrie et une température stable dans les bâtiments de stockage.

Il faut surtout éviter le développement des pourritures, des germes et le verdissement des tubercules.

Le conseil du pro

Afin de diminuer le risque de repousse au champ, il est intéressant d'utiliser un "anti-reboulage" lors des derniers mois précédant la récolte. Ce traitement très technique permet également de diminuer l'apparition de germes en conservation.

Vos contacts

Culture

Plantation

Mise en terre des plants dans une terre réchauffée.

Surveillance alternaria

Traitement souvent préventif selon les alertes.

mars

avril

mai

juin

juillet

août

septembre

octobre

novembre

décembre

janvier

février

Désherbage

Désherbage dès que possible en pré-émergence.

Surveillance mildiou

Traitement souvent préventif selon les alertes.

Récolte

Récolte quelques semaine après le défanage.