Arboriculture
Téléchargez la ficheEn Belgique, on entend par arboriculture la culture de pommiers, poiriers et cerisiers. En effet, ces arbres nécessitent des climats tempérés, ce qui explique pourquoi nos terres sont autant couvertes de vergers. Depuis quelques années, la concurrence des pays de l’Est se fait fort ressentir sur la culture de pommes. La culture des poires quant à elle ne supporte pas les hivers plus rudes des pays de l’Est et reste cantonnée à nos régions.
La multiplication des arbres fruitiers se fait toujours par greffage. Cette technique permet de conserver les qualités d’une lignée aux caractéristiques appréciées, tandis que le fait de planter un pépin en terre empêche la maîtrise des caractéristiques du fruit que l’arbre donnera. En fonction des variétés, les premiers fruits seront récoltés entre 3 et 8 ans après la greffe.
Les pommiers et poiriers sont autostériles, c’est à dire qu’un arbre ne peut se féconder lui-même. C’est pour cela qu’il est impératif de placer d’autres pommiers ou poiriers à proximité, afin que les insectes utiles puissent assurer la fécondation des fleurs.
Une étape essentielle pour la réussite de la saison fruitière est la floraison. Généralement, celle-ci se passe 3-4 semaines plus tôt pour les poires que pour les pommes. C'est dans le courant du mois de mars que les premières fleurs apparaissent, accompagnées du risque de gel. En effet, le gel cause des dégâts à 2 niveaux: premièrement, les fleurs sont fortement fragilisées par les températures douces de la journée, et des températures inférieures à 0 pendant la nuit. Ainsi, une température de -1.5°C fera chuter les pétales des pommiers et poirier, un température de -2°C sera fatale aux bourgeons non éclatés tandis que des températures de -4°C (pour les pommiers) et -5°C (pour les poiriers) seront fatales aux bourgeons éclatés.
Afin de luter contre ces dégâts, une méthode fréquemment utilisée est le placement de bougies dans les plantations, afin de réchauffer les allées entre les arbres.
Un second dégât lié au gel est la diminution du vol des insectes. En effet, par temps froid, les insectes restent plus immobiles, empêchant ainsi la fécondation des fleurs et donnant donc des fleurs sans fruits.
C'est d'ailleurs pour ces raison qu'une attention toute particulière est portée à la présence des insectes pollinisateurs, comme par exemple avec le placement de ruches à bourdons dans les plantations.
Encore plus qu’en grande culture, nous veillons en arboriculture à apporter les besoins de l’arbre annuellement, même en cas d’hivers compliqués. En effet, les arbres basse tige pouvant rester en verger 30 à 40 ans, le potentiel de production doit être préservé pour les années futures.
L’apport en oligo-éléments dépend des exigences de l’industrie. Ainsi, les besoins varient selon la destination des fruits récoltés.
De manière générale, ces oligo-éléments sont apportés par voie foliaire. Une fumure de base peut également être réalisée directement au pied des arbres, généralement à l’entre-saison.
Les arbres fruitiers sont soumis à différents stress durant l’année. Au niveau des maladies fongiques, on veille à maîtriser les débuts de tavelure, d’oïdium ou de feu bactérien. Le traitement apporté diffère selon les conditions climatiques, le stade ou encore les dégâts éventuels occasionnées aux fleurs, fruits, feuilles et branches.
Afin de disposer de fruits de calibre répondant aux demandes de l’industrie, les boutons floraux sont éclaircis, soit manuellement, soit chimiquement, en étant particulièrement attentifs aux conditions climatiques suivant le traitement.
Enfin, les différents insectes tels que la psylle du poirier, les pucerons ou encore l’araignée rouge doivent être traités dès que possible, tout en préservant les insectes pollinisateurs qui permettent la fécondation des boutons. Dans nos régions, la mise en place d'une production raisonnée, pilotée par des services d'avertissement de traitement, est devenue une généralité.
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Récoltées à la main dès l’été pour les variétés précoces, les pommes et poires sont généralement stockées dans des frigos à faible teneur en oxygène, afin de limiter le développement des maladies de conservation.