La chicorée est, comme la betterave, une plante biannuelle. Initialement cultivée comme substitut de café, elle est maintenant essentiellement utilisée pour sa production d'inuline, substance naturelle pouvant se substituer aux sucres et graisses. En Belgique, environ 15000 ha de chicorées sont emblavés chaque année, avec des moyennes de rendement tournant autour des 44T/ha.

Semis

La terre idéale pour des chicorées est une terre sablonneuse, sablo-limoneuse ou limoneuse. Une attention est portée à la pression en adventices de la parcelle, les moyens de lutte étant relativement limités. La semence étant de petit calibre, le semis est très superficiel, d'où les problèmes de germination par temps sec.

Afin d’assurer un bon rendement, la rotation entre 2 emblavements de chicorées sera de minimum 5 ans, et on évitera d’en semer après pommes de terre ou colza afin de limiter les repousses.  Un semis de chicorées après lin entraînera quant à lui une plus forte pression des insectes (notamment les altises).

Enfin, on attendra que la terre soit bien réchauffée pour le semis (température du sol entre 10 et 15°C), ce pourquoi le semis a généralement lieu courant des mois de mars-avril. Un semis trop précoce expose les jeunes plantes au gel et provoque rapidement la montée en graine.

Fumure

Fumure

Il est important d’avoir un terre à pH neutre pour  le semis des chicorées.  Une fumure de base est souvent réalisée en automne, tandis que l’apport en azote sera généralement réalisé 15 jours avant semis. La fumure dépendra des analyses de sol, mais tournera généralement autour des standards suivants :

  • Azote : 50 unités/ha
  • P2O: 80 unités/ha
  • K2O : 200 unités/ha
  • Magnésie : 90 unités/ha
  • Calcium : 600 unités/ha

Attention, l'excès d’azote peut être néfaste à la qualité et stimuler des maladies bactériennes.

Protection des plantes

Dans la culture de chicorées, le désherbage est une étape primordiale mais délicate. Un traitement de pré-émergence est généralement effectué. Une augmentation des adventices diminue le rendement des chicorées, et la montée en semences de ces adventices cause des problèmes sur les cultures suivantes. Les mauvaises herbes les plus difficiles à désherber sont essentiellement les chénopodes, les mercuriales et la morelle.

Ce binage de la culture permet de compléter le désherbage chimique et d'améliorer la structure superficielle du sol.

Au niveau des maladies, l’oïdium peut faire son apparition lors de la mi-août, début-septembre, et se manifeste par un duvet blanchâtre. A la même période, on est également attentifs à l’apparition de la rouille.

 

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Récolte

Récolte

Lors de la récolte, il est important de bien effeuiller les chicorées. Une fois arrachées, elles sont stockées au bord de champ en attendant le chargement. Afin de bien ventiler, les tas auront une hauteur de maximum 3m, sur une largeur de maximum 6m. On veille également à bien les préserver du gel en les couvrant avec une bâche, qu’il faudra enlever dès que les températures repasseront au dessus de 0°C, afin d’éviter les repousses ainsi que les risques de pourriture.

Le conseil du pro

Pour assurer une bonne levée, il est important d'attendre que la terre soit bien réchauffée, c'est à dire une température du sol supérieure à 10°C. Il faut également donner suffisamment de "pied" au semis afin d'avoir un bon contact graine-sol et permettre une remontée de l'humidité du sol.

Une mauvaise levée complique fortement le traitement herbicide.

Vos contacts

Culture

Fumure de base

Chaulage du sol à l'aide d'un engrais pulvérulent ( par exemple Duwa Mag 55/40) pour l'amener à un sol de pH neutre.

Apport en engrais

Apport des différents éléments selon les analyses de sol effectuées.

Désherbage

On maintiendra une terre propre jusqu'à une développement suffisant des chicorées puis on appliquera un antigerminatif afin d'assurer la rémanence.

août

septembre

octobre

novembre

décembre

janvier

février

mars

avril

mai

juin

juillet

Semis

Semis dans une terre amoureuse, c'est à dire sèche et malléable.

Fongicide

A partir de la mi-août, on sera attentif à la rouille ainsi qu'à l'oïdium.

Récolte

Attention à bien protéger les tas en bord de champ en cas de températures négatives.